La Russie a montré sa réaction la plus forte aux bombardements incessants du régime israélien sur la bande de Gaza assiégée en qualifiant d’« illégale » la campagne de trois semaines ciblant les civils du territoire palestinien.
Dans un commentaire publié par l'agence de presse biélorusse Belta ce samedi 28 octobre, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a déclaré que ce massacre était contraire au droit international et risquait d'entraîner une catastrophe dans la région pendant plusieurs décennies.
« Si Gaza est détruite et ses 2 millions d'habitants expulsés, comme le proposent certains hommes politiques en Israël et à l'étranger, cela créera une catastrophe pendant plusieurs décennies, voire plusieurs siècles », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères.
Lavrov a déclaré qu’Israël « utilise la force sans discernement contre des cibles où l’on savait que des civils étaient présents ».
Il a averti que l'objectif déclaré d'Israël de chercher à éradiquer le mouvement de résistance palestinien Hamas nécessiterait une destruction totale de Gaza, une enclave de plus de 2,3 millions d'habitants située près la Méditerranée.
« Il faut arrêter et annoncer des programmes humanitaires pour sauver la population sous blocus. »
La sauvagerie d'Israël a commencé le 7 octobre en réponse à une opération du Hamas dans les territoires occupés qui a fait plus de 1 400 morts parmi les colons et les troupes du régime.
Les Israéliens étaient déjà irrités par la décision de Moscou d'accueillir une délégation du Hamas en plein conflit en Palestine.
Les autorités russes ont défendu cette décision tandis que les dirigeants du Hamas affirment avoir reçu une demande de Moscou pour rechercher huit personnes identifiées par la Russie comme pouvant figurer parmi les captifs.
Depuis le début du carnage israélien, le bilan s'élève à 7 650 morts et plus de 20 500 Palestiniens ont été blessés. Un pourcentage stupéfiant de 70 % des victimes à Gaza sont des enfants, des femmes et des personnes âgées.
